lundi 16 mai 2011

Le projet de loi liberticide sur la psychiatrie examiné au Sénat

Le projet de loi concernant les hospitalisations et soins sous contrainte en psychiatrie est actuellement en discussion au Sénat. Cette loi pourrait instaurer des traitements psychiatriques de force à domicile. La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme organise un stand d'information pour sensibiliser les Bordelais aux dangers des drogues psychiatriques. Ce stand aura lieu le Samedi 21 mai de 14h à 15h30 sur la Place Saint Projet.

Le projet de loi liberticide sur la psychiatrie examiné au Sénat. Après avoir été adopté par l'Assemblée Nationale le mois dernier, le Sénat a entamé hier l'étude du projet de loi concernant les hospitalisations et soins sous contrainte en psychiatrie. Environ 400 amendements devraient être examinés et votés dans les prochains jours. Plusieurs sénateurs dénoncent ce texte comme étant contraire aux droits et libertés des patients.

Rappelons quelques points de ce projet de loi. Sur l'avis d'un seul psychiatre, un citoyen pourra être interné de force pendant 72h en hôpital psychiatrique. Durant cette période d'observation,
tout type de traitement pourra lui être administré de force. A l'issue de cette « garde à vue psychiatrique », la personne pourra soit être internée sous contrainte en psychiatrie, ou contrainte à prendre des traitements à domicile.

Cette procédure de soins sous contrainte à domicile est une première en France. Cette mesure n'existe pas dans la loi actuelle. Aujourd'hui, une personne peut recevoir des traitements de force que si elle fait l'objet d'un internement sous contrainte.

Si ce projet de loi est voté, des milliers de citoyens pourraient être forcés de prendre un traitement psychiatrique à leur domicile. Si une personne refuse son traitement, elle sera internée de force.
Cette mesure est inacceptable ! Elle compromet les droits fondamentaux des citoyens. C'est la porte ouverte à la mise sous camisole chimique de la population .

Il est pourtant connu aujourd'hui que certains médicaments psychiatriques entraînent des effets secondaires nuisibles et trop souvent dévastateurs. Avec plusieurs millions de consommateurs chaque année, les français sont aujourd'hui victimes de ces traitements délétères. Le projet de loi ne ferait qu'augmenter cette consommation déjà excessive et dangereuse de psychotropes.

La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme, qui se bat depuis plus de 35 en France pour dénoncer les violations des Droits de l'Homme en psychiatrie, dénonce ce projet de loi liberticide. L'association a transmis de nombreuses propositions d'amendements aux parlementaires.

Pour plus d'informations, visitez le site de la CCDH www.ccdh.fr, ou contactez nous par téléphone au 01 40 01 09 70, ou au 06 28 06 59 16, ou par email à ccdh@wanadoo.fr.

http://ccdhaquitaine.blogspot.com

mardi 3 mai 2011

NON AU PROJET DE LOI LIBERTICIDE SUR LA PSYCHIATRIE


La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme organise une grande marche de protestation à Paris le samedi 30 avril de 13h à 15h, entre le Parvis de la Gare Montparnasse et la Place Saint Michel, contre le projet de loi liberticide facilitant les internements psychiatriques.

Mille manifestants seront présents pour dire NON au projet de loi !



Le projet de loi réformant les internements psychiatriques sera examiné par le Sénat les 10 et 11 mai. Il a déjà été voté par l'Assemblée Nationale.

Ce projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques sous contrainte, menace les libertés et droits fondamentaux des français. Il est contesté par de nombreuses associations de droits de l'homme.

Le CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme) a récemment rendu un avis défavorable sur ce projet de loi. Il recommande une révision du projet pour veiller à ce que les droits de l'homme soient respectés.

Plus de 73 000 personnes sont hospitalisées sous contrainte chaque année en France et ce chiffre ne cesse d'augmenter. Rappelons que selon la loi actuelle, l'accord de la famille est nécessaire pour procéder à une hospitalisation à la demande d'un tiers (HDT).

Avec cette loi, l'accord de la famille ne sera plus obligatoire. Un seul psychiatre pourra interner sous contrainte n'importe quel citoyen français.

Ce projet facilite considérablement l'internement psychiatrique.

Il instaure des soins psychiatriques sous contrainte en ambulatoire (à domicile). C'est à dire que selon le bon vouloir du psychiatre, une personne pourra être forcée à domicile de prendre des drogues psychiatriques ayant des effets secondaires dévastateurs (idées suicidaires, accès de violence etc.).

La plupart des grands criminels étaient sous l'emprise de ces « traitements ». Prenons par exemple le violeur récidiviste de Toulouse. Ce violeur faisait l'objet d'une obligation de soins psychiatriques. Le 15 avril, jour même où il consulte son psychiatre, il enlève et viole une fillette de 5 ans.

Un fait encore plus récent : l'étudiant s'étant donné la mort à l'université Paris-Dauphine, hier, était sous l'emprise d'anxiolytiques.

La France est connue pour être un des pays les plus grands consommateurs de médicaments psychiatriques au monde.

Qu'adviendra t-il de la France si une telle loi est votée ?

Nous pouvons estimer que 200 000 Français se retrouverons soit enfermés dans un hôpital psychiatrique, soit maintenus sous camisole chimique à leur domicile.

En plus de faciliter considérablement l'internement en psychiatrie, ce projet de loi diminue le contrôle des autorités.

En effet, selon la loi actuelle, les établissements psychiatriques doivent être visités sans publicité préalable 2 fois par an par le Préfet, le Président du TGI, et au moins 4 fois par an par le Procureur de la République pour veiller à ce que la loi et les droits des patients soient respectés.

Avec cette nouvelle loi, une seule visite sera nécessaire pour chacune de ces autorités.

Il est inacceptable de diminuer le contrôle sur la psychiatrie alors que les psychiatres auront beaucoup plus de pouvoirs.

La Commission des Citoyens pour les Droits de l'Homme, association luttant pour le respect des droits de l'homme en psychiatrie depuis plus de 35 ans en France, demande le retrait de ce projet de loi. Une pétition contre ce projet peut être signée sur le site : www.ccdh.fr

Michel Prévidi expliquera comment toute sa famille a été détruite par la psychiatrie. De nombreuses autres victimes témoigneront aussi.

Plus plus de renseignements, vous pouvez contacter la Présidente de la CCDH, Mylène Escudier, au 01 40 01 09 70 ou au 06 67 56 88 04.